La vie de Chuck Barris, un loser devenu dans les années 60 l’inventeur de la trash TV et qui a prétendu dans son autobiographie parue en 1981 avoir parallèlement mené une activité de tueur pour la CIAà
Selon son propre aveu, George Clooney n’aurait jamais eu des velléités de metteur en scène s’il n’avait découvert le scénario de Charlie Kaufman (scénariste de Dans la peau de John Malkovich) inspiré de l’autobiographie non autorisée de Chuck Barris. Rien n’ayant jamais été prouvé ni sur les prétendues activités de tueur, ni sur la schizophrénie du producteur (Chuck Barris, consultant sur le film, continue à entretenir le mystère), le film joue à explorer l’esprit d’un homme dérangé.
Cependant, si Clooney se montre assez adroit et si Sam Rockwell, habité par le rôle, effectue une réelle performance, ces Confessions restent un exercice de style un peu vain. Surestimé en 2003 par la critique française, apparemment bernée par son avalanche d’effets visuels, le film se révèle aussi peu consistant que son héros. Abordant un thème un peu similaire, le récent Auto Focus de Paul Schrader, ou l’ascension et la chute de la vedette de la série TV populaire Papa Schultz, apparaissait autrement plus convaincant.
